Thilo Westermann. Souvenir de Baden-Baden
2022
Markus A. Castor and Heike Kronenwett (ed.)
Snoeck (Cologne)
French/German
336 pages, softcover
9.5 × 7.1 in | 24 × 18 cm
Markus A. Castor
Dominique de Font-Réaulx
Harriet Zilch
Anne Reverseau
Magali Nachtergael
Écrire, pointiller, exposer et le montage du temps. L’arpentage poétique de Thilo Westermann entre nature, exploration scientifique et histoire
« Souvenir de Baden-Baden » de Thilo Westermann propose un aperçu des lettres écrites depuis 2018 par l’auteur, artiste et historien de l’art, à Stéphanie de Beauharnais (1789–1860), fille adoptive de Napoléon et ancienne grande-duchesse de Bade. Comme si elle était une collectionneuse d’art encore en vie, il lui rend compte de ses créations. Les lettres manuscrites vont cependant bien au-delà de la discussion de son propre travail. Elles abordent des évènements politiques et sociaux des dernières années en prenant parfois la forme de véritables traités de sciences culturelles, à propos notamment de l’arrière-plan colonial des jardins du château de la Malmaison, près de Paris, ou des conséquences de la politique expansionniste de Napoléon. Les médias auxquels recourt Westermann sont la peinture sous verre et le photomontage. Avec sa « Correspondance avec Stéphanie », il présente une œuvre aussi précise que perspicace, qui se fait le reflet critique de l’histoire et du présent. Les contributions de chercheurs de renom tels que Markus A. Castor (Deutsches Forum für Kunstgeschichte Paris) introduisent à l’œuvre de Westermann ; Dominique de Font-Réaulx (Louvre) se consacre à l’interface entre peinture et photographie ; Magali Nachtergael (Université Bordeaux-Montaigne) et Anne Reverseau (UCLouvain) analysent le rôle de la parole écrite entre arts plastiques et littérature ; Harriet Zilch (Kunsthalle Nürnberg) conclut en se demandant quelles seraient les implications d’une pensée de l’histoire qui ne soit plus linéaire, mais circulaire, complétant ainsi sans cesse notre image du passé. Des illustrations pleine page montrant les œuvres de Westermann ou les reproductions des lettres manuscrites soulignent la dimension bibliophile de ce projet, qui présente en outre pour la première fois des lettres encore inédites de Stéphanie de Beauharnais elle-même.